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Méditation et atrophie corticale

Méditation Substance Blanche GriseNous savons que le cortex cérébral se développe essentiellement durant les trente premières années de la vie. La multiplication des neurones (la substance grise) se termine approximativement vers l’âge de deux ans, même si une petite « pouponnière » de neurones reste active dans le cortex olfactif et dans l’hippocampe.

La plasticité synaptique, permettant la multiplication des fibres qui relient les neurones (la substance blanche), se ralentit généralement avant la trentaine, mais tout dépend de la longueur des études supérieures et de l’engagement social. Dès la trentième année de vie, le cerveau commence ainsi à diminuer très progressivement de volume : nous perdons des neurones chaque jour, et quand on effectue un scanner cérébral chez les personnes âgées, on remarque souvent ce que l’on appelle une « atrophie cortico-sous corticale », c’est-à-dire une atrophie des régions périphériques du néo cortex.

Qu’est-il possible de faire pour prévenir cette atteinte anatomique qui favorise le déficit cognitif lié à l’âge et s’associe à la maladie d’Alzheimer ?

Plusieurs possibilités existent :
– Pratiquer une activité physique régulièrement
– Consommer des huiles riches en oméga 3s (oui, toujours eux !)
– Avoir une vie sociale active le plus longtemps possible
– Méditer régulièrement

Des chercheurs de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA), ont déjà montré que l’atrophie liée à l’âge dans la substance blanche du cerveau, est susceptible d’être réduite par la méditation. Dans une étude plus récente (1) ils montrent que c’est également le cas pour la substance grise, ce qui est plus surprenant.

Pour cela, ils ont suivi l’association entre l’âge et la matière grise sur deux groupes de 50 participants de 24 à 77 ans, qui pratiquaient ou non la méditation. Ceux qui pratiquaient la méditation le faisaient depuis 20 ans en moyenne. L’évaluation du volume cérébral s’est effectuée par IRM. Il a été constaté chez tout le monde une perte de la substance grise liée à l’âge, mais notablement moindre chez ceux qui méditaient.

Il s’agit d’un effet protecteur sur l’ensemble des régions du cerveau, même si les hippocampes sont plus particulièrement préservés, alors qu’on aurait pu attendre un effet spécifique sur certaines zones précises.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25798115

« La rédaction de l’article qui suit a été assuré par Gilles Pentecôte et publié dans l’info-lettre de la Société Française de Sophrologie d’avril 2016. »

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