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Relation stress et cortisol

calm-stress-cortisolVoici une étude* qui fournit une explication à ce que l’on constate en clinique :
les souvenirs liés aux situations de stress intense sont beaucoup plus tenaces que les autres, et la cause en reviendrait au cortisol, hormone de la deuxième phase du stress.

« La rédaction de l’article qui suit a été assuré par Gilles Pentecôte et publié dans l’info-lettre de la Société Française de Sophrologie d’avril 2016. »

Cette expérience a été menée sur 3 jours consécutifs.

  • 1er jour : les participants étaient invités à apprendre (de façon pavlovienne) une association entre des formes géométriques et un petit choc électrique.
  • 2ème jour : la moitié des participants a reçu un médicament à base de cortisol, alors que l’autre recevait un placebo. Puis ils ont revu a forme géométrique associée à la décharge électrique.
  • 3ème jour : leur mémorisation de ces formes a été évaluée. Ceux qui avaient pris le cortisol se rappelaient bien mieux que les autres la forme associée à la décharge.

Le cortisol secrété lors les épisodes de stress, renforce les deux étapes de la mémorisation : la formation du souvenir, et le rappel du souvenir. Cela explique pourquoi une personne victime d’un syndrome de stress post traumatique a des risques d’être « hantée » par les souvenirs, et que tout ce qui a trait de près ou de loin au souvenir puisse en réactiver l’intégralité.

Cette étude amène au moins deux conclusions utiles pour les relaxologues, les sophrologues et les naturopathes :

  1. D’une part, juste après un traumatisme, afin de limiter la production du cortisol, il est important de retrouver un niveau de sérénité le plus rapidement possible.
    Il est nécessaire d’en parler (débriefing si la personne le souhaite), se relaxer, accueillir les flash-back sans les alimenter, se blottir contre un proche qui nous rassure, faire une prière de gratitude de s’en être sorti, prendre un bain chaud, quelques plantes et huiles essentielles anxiolytiques, voire si le stress est trop intense, un anxiolytique pour mieux dormir.
  2. D’autre part, cette étude explique qu’en cas de stress, si l’on retourne dans nos souvenirs (en sophromnésie par exemple), on a toutes les chances de voir apparaître ceux qui nous ont stressés, et que les bons souvenirs auront du mal à s’imposer.
    Si l’on a comme objectif de ramener exclusivement des souvenirs agréables, il est préférable de le faire en relaxation « bien-être », au niveau dit « sophro liminal », ou bien après avoir positivé l’humeur (de façon posturale, musicale, verbale, ou en dynamique de groupe).

* Source
Neuropsychopharmacology 10 June 2015 
Effects of cortisol on reconsolidation of reactivated fear memories
Etude de la Ruhr-Universität Bochum

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